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LE DISCOURS DE M. LE MAIRE
Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
Chers Charvieulands,
Tous les peuples sont tributaires de leur Histoire. La nôtre nous incombe d’un devoir de grandeur, de panache et de romantisme tragique.
Cette Histoire légendaire et millénaire qui fit la France, nous oblige à la commémoration de certains de ses évènements les plus marquants.
Sans préjudicier de la solennité de nos nombreuses commémorations, il en est de plus graves et des plus hiératiques que d’autres.
Aujourd’hui, cet hommage posthume que nous rendons en souvenir des déportés en fait partie.
S’il est glorieux, pour notre peuple, de se rappeler les morts héroïques dont notre grand roman national foisonne, il ne faut pas oublier les disparitions tragiques qui ne peuvent être qu’une simple tâche d’encre dans cette vibrante balade.
La déportation fut une tragédie immense, le mal y a déployé toute sa puissance, condamnant à mort dans des conditions innommables, hommes, femmes et enfants.
Une tragédie pour les nations du monde et pour la notion d’humanité, tant la peur d’un recommencement a imprégné les mentalités jusqu’à la déraison.
Malgré le devoir de mémoire, ne nous égarons pas à tomber dans la repentance injustifiée.
Nous ne sommes pas responsables.
Cette prérogative revient au régime nazi et à ses soutiens. Je pense naturellement aux communistes, qui furent les alliés du Reich de juillet 1939 à juin 1941, et favorisèrent l’invasion de la France en mai 1940.
L’Histoire a montré à de multiples reprises qu’il existe des peuples aux comportements plus barbares que d’autres, et je vous le dis avec une fierté certaine, nous les latins, sommes la civilisation qui éclaire le monde.
Enfin…, nous l’avons été.
Pendant que les multiples organes inféodés à l’Etat nous parlent des victimes, à juste titre, j’aimerais aussi évoquer ceux qui se sont illustrés par des actes de résistance et qui en ont parfois payé le prix fort. La mémoire de ces personnes est bien trop peu évoquée.
N’enlevant rien à l’ignominie subie par les victimes, je préfèrerai aujourd’hui me souvenir de ces évènements par le prisme du courage.
Dans le drame historique que fut la Déportation, il faut se remémorer la bravoure de ceux qui se sont élevés au rang de « Justes Parmi les Nations »
Des gens ordinaires pour la plupart, qui ont refusé la fatalité des évènements dans un élan de courage extraordinaire, et qui ont fait ce qu’ils jugeaient leur devoir pour que les générations futures ne soient pas témoins de ce temps-là.
Parmi eux, mon ami Pierre GASCON fut déporté avec son père. Ils étaient tous les deux ingénieurs et ils avaient malgré leur bonne situation pris le risque de multiplier les actes de défenses de la Nation Française.
Pierre était second sur ma liste en 1998, et nous fument ensemble élus au Conseil Régional Rhône Alpes.
Il était de 30 ans mon aîné, et nous a quittés il y a déjà 5 années.
Aujourd’hui j’ai une pensée affectueuse et reconnaissante pour lui, et pour ceux qui l’ont accompagné, qui sont entrés à tout jamais dans le panthéon des braves.
Aujourd’hui on nous parle de fascisme à tout bout de champ, mais les accusateurs ne sont-ils pas ceux qui attaquent et bafouent la liberté d’expression ? Ce droit fondamental des régimes démocratiques, car il n’existe pas de tyrannie dans lesquelles cette liberté est respectée, ni régime démocratique dans lequel elle est dévoyée.
Winston CHURCHILL disait « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes. » J’aime à le rappeler et à ouïr les cris des bienpensants d’aujourd’hui.
Je crois que nous devons tous réfléchir à cela et mesurer à quel point nos libertés fondamentales sont réduites aujourd’hui.
C8 a été fermé, sa chaîne de diffusion réattribuée à des prestataires inconnus probablement mieux compatibles avec la pensée unique.
Cnews est régulièrement attaquée parce qu’elle ne promeut pas la parole gouvernementale.
Lorsque cette chaîne évoquait 73 millions d’avortements comme faisant partie des génocides de l’Histoire, les détenteurs de la pensée unique n’ont eu que pour seule réaction d’envisager la fermeture de la chaîne sans aucune forme de débat ou de contradiction.
Le droit de chacun à disposer de son corps doit-il faire oublier que là aussi, des innocents meurent sans que la même pensée unique ne se préoccupe de leur sort ?
Qui prend aujourd’hui le maquis pour eux ?
Comme le disait si habilement Sylvain Tesson, « Parfois le devoir de mémoire fonctionne comme un anesthésiant : il endort la bonne conscience, canalise l’indignation vers le passé. Et tout occupé à scruter les défuntes années, l’on s’abstient d’agir ici et maintenant. ».
Les temps de nos glorieux aïeux nous paraissent loin et révolus, pourtant cette époque que nous vivions présage des années à venir durant lesquelles notre humanité sera mise à rude épreuve, alors en prévention n’oublions pas qui ils étaient, ni qui nous étions.
Rendons hommage aux morts, à nos morts.
Souvenons-nous des victimes.
Mais aussi rendons hommage aux héros, nos héros, ceux de la France mais surtout ceux de l’Humanité.
Merci à tous.
