Actus municipales

COMMEMORATION DE L’APPEL A LA RESISTANCE DU 18 JUIN 1940

Par 23/06/2025 Aucun commentaire

Le mercredi 18 juin dernier, Monsieur le Maire et les élus de la Municipalité, en compagnie du Maire de Pont-de-Chéruy, des portes drapeaux et des anciens combattants, se sont rassemblés devant le Monument aux Morts à l’occasion de la Commémoration de l’appel à la Resistance, lancé par le Général de Gaulle, le 18 juin 1940.

DISCOURS

DE LA MUNICIPALITÉ

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

LECTURE DE L’APPEL A LA RESISTANCE DU 18 JUIN 1940

 « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer.

Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?

Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France.

Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule !

Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale.

Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure.

Le destin du monde est là. Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

 

Il y a près de 86 ans, le 3 septembre 1939, à 17h, la France entrait dans ce qui devait être la dernière des dernières guerres, au côté du Royaume-Uni, pour répondre à l’invasion allemande de la Pologne, préparée avec l’assentiment des communistes et de Joseph Staline.

Le 10 mai 1940, la bataille de France s’engagea. Mais impréparée, sous équipée et mal dirigée, notre armée fut battue et le Pays contraint de capituler.

Mais dans l’obscurité de ce qui semblait être une défaite définitive, naquit le Gaullisme. Le leitmotiv qui guida le Général durant toute sa vie, la simple volonté et la force vive de savoir et de vouloir dire NON.

Non à la fatalité, non au déshonneur, non au désespoir, non à la capitulation.

Voilà ce qu’est le Gaullisme. Une volonté de beauté, de grandeur par le simple panache de refuser les ténèbres.

Il faut que chacun mesure le rempart que fut Charles de Gaulle, dirigeant d’un côté la résistance contre l’envahisseur allemand, et luttant de l’autre contre la tentative de vassalisation américaine. Ce n’est pas pour rien que des billets de banques avaient été spécialement imprimés pour faire de la France un pays colonisé sous domination américaine.

Charles de Gaulle, après avoir mené la France à la victoire, la délivra une seconde fois. Il la délivra du marasme politique et institutionnel dans lequel la IVème République l’avait de nouveau plongé.

Qu’il est lointain le temps où Michel Debré, alors premier Ministre, annonçait à la tribune de l’Assemblée Nationale : « La France n’a plus de dettes », alors que le Général de Gaulle envoyait un navire chargé de dollars aux Etats Unis pour retirer leur équivalent en or.

Charles de Gaulle permit à la France d’exprimer pleinement le génie Français. Ce fut le TGV, ce fut le Concorde, ce fut la fusée Arianne, et surtout, ce fut l’indépendance que nous a conférée l’énergie et l’armement nucléaire.

Aujourd’hui, si aucun crétin intérieur ne vient dilapider ce potentiel nucléaire, et les avantages fondamentaux qu’il donne, OUI, la France peut renaitre malgré tous les préjudices que les politiques lui ont fait subir. Il ne faut pas oublier que dans l’œuvre de Charles de Gaulle, après les Mémoires de guerre, viennent les Mémoires d’espoir.

La France, le Général de Gaulle l’a voulu libre, alors il a insufflé un vent de Résistance chez ce peuple Français que l’on ne peut abattre.

La France, il l’a voulu glorieuse, alors il nous a assuré une place dans le camp des vainqueurs.

La France, il l’a voulu indépendante, alors il l’a rendu forte et l’a doté de l’arme atomique.

La France, il l’a voulu belle, alors le monde a envié notre art de vivre et nos paysages.

La France, il l’a voulu fière, alors tous s’inclinaient devant nos héros et notre Histoire.

La France, il l’a voulu grande, alors à nous, désormais, d’agir.

 

Vive la Mémoire de Charles de Gaulle…

Vive la France Libre