DISCOURS OFFICIEL
DU MAIRE
Messieurs les représentants des Associations d’anciens combattants,
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames, Messieurs, les élus,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers professeurs et enfants de nos écoles,
Fidèles à la mémoire de nos aînés, nous nous retrouvons chaque année devant ce monument pour commémorer la victoire 8 mai 1945 et pour nous souvenir de nos combattants, de nos morts, de tous ceux qui ont livré bataille pour la sauvegarde de la Liberté et de la Morale.
Dans la première moitié du siècle dernier, l’Europe, qui se croyait encore seule lumière du monde, centre de l’art, de l’Histoire, de la culture et des lettres, basculait peu à peu dans l’idéologie du progrès. La terre de la sagesse se consumait dans une guerre sans pareille, déclenchée par les folies progressistes des nazis, soutenus par leurs alliés communistes.
Ce conflit, le plus meurtrier de l’Histoire, emporta avec lui plus de 60 millions d’âmes, parmi lesquelles des soldats, mais aussi des civils massacrés lors des bombardements, éliminés à l’occasion de famines, comme l’Holodomor en Ukraine, provoqué par l’URSS, ou encore, exterminés dans le cadre d’un génocide, calculé et organisé méthodiquement par les national-socialistes.
Il y a 80 ans, c’est après de multiples souffrances, avec l’aide des Américains, et grâce à la ténacité de quelques-uns comme Charles de Gaulle, dont la voix émergea des ténèbres le 18 juin 1940, que la France pouvait enfin panser ses blessures et retrouver l’espérance.
Une période terrible de son histoire s’estompait ; l’heure était à la victoire après une guerre atroce, des privations, des massacres, des horreurs. La barbarie nazie n’avait eu aucune limite et aurait pu faire disparaitre l’héritage latin de la Civilisation. Les slaves et les germains avaient peu de cet humanisme, que nous avons hérité de la chrétienté latine.
La France, l’Europe et le Monde furent dévastés, bouleversés à jamais. Et nous, tributaires de l’Histoire et des sacrifices consentis en ces temps dramatiques, nous devons garder impérativement à l’esprit le souvenir de ces temps-là. Nous devons conserver ancrés dans nos mémoires, dans nos consciences, le fait que, sans vigilance, l’Histoire peut se doter d’une dialectique bien répétitive.
Alors que près de quatre-vingts années de paix ont rendu inconscients et irresponsables certains de nos dirigeants qui ont réduit les moyens conventionnels de l’armée Française à la portion congrue, certains s’immiscent sournoisement dans des conflits qui les dépassent ; alors qu’en même temps, la violence et la barbarie envahissent de nouveau la France et prolifèrent dans le Monde.
« Si vis pacem, para bellum » disaient les Romains. (Qui veut la paix, prépare la guerre) : c’est ce fameux apophtegme qui, tant de fois repris, n’a que trop peu été appliqué.
Les occidentaux se sont repus de paix. Vautrés dans le confort et le laxisme, ils ont omis de se préparer à la guerre qu’ils ont eux-mêmes déclenchée par leur choix politiques.
Le Monde s’embrase. L’Ukraine, Gaza, le Moyen-Orient, l’Afrique centrale… Et même ici, dans nos rues.
Il ne se passe pas un jour sans que des innocents ne soient assassinés, poignardés, lynchés, sans que des policiers ne soient menacés, attaqués, exécutés.
La France est en guerre.
Mais pas contre la covid, l’inflation ou la Russie comme le disait le Président Macron.
Elle est en guerre contre elle-même, ne sachant plus qui elle est, allant jusqu’à effacer sa propre Histoire, laissant incendier son patrimoine culturel millénaire, et déboulonnant d’elle-même les statues de ceux qui ont fait sa grandeur.
Certains Français, de papiers comme de sang, agissent activement à la destruction de tout ce qui la fit la France grande. Certains élus nationaux refusent même catégoriquement de crier « vive la France ».
Ils sont une honte pour le Pays, et pour tous ceux qui sont tombés en le défendant.
La France, depuis longtemps malade, est plus que jamais menacée. Car la France, ce n’est pas qu’un territoire, c’est une Culture, des Origines, une Histoire, des racines, une religion, bref un passé commun. Cet ensemble constitue une Nation, un Peuple.
L’essence même d’une nation est certes constituée du passé, mais surtout, de l’avenir qu’un peuple peut avoir en commun.
Cet avenir peut-il exister lorsque la vie côte à côte laisse peu à peu place, par la volonté claire d’une partie de la population de s’opposer à une autre, à la contraindre à une vie face à face ?
J’ai de plus en plus de mal à le croire quand je perçois la haine du pays dans les comportements d’individus exogènes de plus en plus nombreux.
Je crois que le jour où cette « certaine idée de la France » chère au Général de Gaulle mourra, l’Humanité aura perdu sa plus fidèle garde.
La France nous manque.
Terriblement.
Edgar QUINET disait :
« Le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays, c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. »
A la lumière de ces mots, je crois que le meilleur hommage que l’on peut rendre aux héros de 1939-1945, est le même que pour tous ceux qui sont tombés pour la France, c’est celui de continuer à se battre pour elle, pour que la France demeure la France, pour que la France demeure grande.
Souvenons-nous des héros de Bir Hakeim, qui, à 1 contre 12, ont remporté la victoire ;
Souvenons-nous des hommes du Général Olry, qui dans les Alpes, n’ont jamais été vaincus ;
Souvenons-nous de ceux qui ont tout quitté pour rejoindre les forces libres, à Londres ou dans les colonies, derrière le panache de Charles de Gaulle, et nous ont permis de prétendre à une place dans le camp des vainqueurs ;
Souvenons-nous enfin de ceux qui sont restés, sans jamais avoir capitulés, s’exposant à des traitements pires que la mort de la part des escadrons SS.
Rendons hommage aux morts, à ceux qui ont consenti au sacrifice ultime pour la France qu’ils aimaient tant.
Soyons dignes de leur héritage, aimons-la, retrouvons ensemble le bon sens d’apprécier ce qui est bon pour notre Pays et de combattre ce qui le ruine, à l’image des héros que nous commémorons aujourd’hui, sans jamais faiblir, sans jamais céder.
Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
Vive la France.